Argentine Août 2025

René Heuzey est partis en Argentine pour notre association Un Océan de Vie avec Thierry Gagliano un de nos ambassadeurs et également pour un nouveau tournage et il est resté sur place en tout 3 semaines.

« YESSSSSSS ça y est !Après près de 40 ans de métier, je découvre et m’émerveille toujours autant.

J’ai enfin réalisé non pas un mais 2 de mes rêves. 1 filmer la fameuse baleine franche. 2 Filmer une baleine blanche. Avoir les 2 sur le même plan, c’est magique.

Ces mammifères sont incroyables et ici il y en a partout. Les scientifiques ont effectué un vol aérien et en 1 journée, ils en ont dénombré 826 dont 77 bébés. Cette année la barre des 2000 baleines a largement été dépassée. C’est incroyable il y en a de partout. Le spectacle est aussi beau du bateau que sous l’eau. On oublie l’eau froide 11° et l’air à 10/12° tellement c’est beau.

Ici tout est très bien réglementé très stricte et très bien structuré. Il n’y a que 6 tours opérateurs qui peuvent sortir en même temps mais un seul bateau par compagnie. Tout le monde respecte les distances et personnes ne va dans l’eau.

Grâce à mon ami Philip Hamilton que je remercie infiniment, nous avons obtenu des permis de tournage spéciaux. Nous avons à bord tous les jours un agent du parc national et une personne qui fait notre sécurité dans l’eau.

Les gens sont adorables et respectent l’environnement. Ce n’est pas pour rien que la région fait partie du patrimoine de l’UNESCO.

Oui, c’est magnifique et exceptionnel surtout quand la baleine te regarde de près, tout change en moi. Mais parfois, c’est aussi très chaud, car lorsqu’un bébé te voit dans l’eau, il a envie de jouer avec toi, il ne contrôle pas sa force et vient jusqu’au contact. Il peut te faire très mal involontairement.

Je n’ai jamais eu autant de montée d’adrénaline et surtout un self contrôle. Du coup, on ne sent plus le froid.

Par contre, le soir, pendant que vous êtes encore sous la canicule en France, ici avec Thierry Gagliano et Philip Hamilton nous nous réchauffons auprès d’une grande cheminée. Nous sommes bloqués depuis hier et jusqu’à demain à cause du vent. Le port est toujours fermé. Ce n’est pas Maurice ni la Polynésie.

Comme vous pouvez le voir, la particularité de ces baleines, c’est qu’elles ont beaucoup de callosités. Ce sont des plaques blanches irrégulières de tissus épaissis et kératinisés. Ces tissus constituent l’habitat de trois espèces de crustacés amphipodes spécialistes des baleines franches. C’est comme ça que l’on peut les identifier.

Il y a aussi ici des otaries et des lions de mer. Et bientôt des manchots vont arriver. Nous sommes toujours en tournage en Argentine avec cette semaine des images exceptionnelles. 

Je vous la fais courte :

Quand une baleine franche grise s’accouple avec une baleine franche noire cela donne un baleineau blanc qui deviendra gris plus tard. Quand on se regarde face à face, tout change en moi.

 

 

J’ai enfin pu filmer un accouplement et même deux. Encore un de mes rêves. Maintenant que nous avons identifié la femelle, nous espérons la revoir l’année prochaine avec son bébé. Et là si tout va bien, nous pourrons enfin connaitre le temps de gestation, plus précisément à quelques jours près. Affaire à suivre avec Un Océan de Vie de René Heuzey.

Il ne me reste plus qu’à filmer un accouchement. Cela fait 15 ans que j’attends ces moments avec les cachalots de Maurice. Mais je n’abandonne pas, je continue.

Enfin, j’ai tourné une séquence avec des dauphins obscurs, les Dusky dolphins, ils n’arrêtaient pas de venir jouer avec moi. Puis une baleine franche est arrivée, c’était magique.

Je remercie une nouvelle fois nos amis rangers ici qui nous guident, assurent notre sécurité tout en nous surveillant. Ici en Argentine, tout change très vite d’un jour à l’autre. Depuis deux jours, nous suivons des orques qui sont venues attaquer les baleines. Elles ont tué au moins deux baleineaux qui avaient seulement quelque semaines. Les images sont impressionnantes.

Nous avons retrouvé un bébé échoué sur la plage. Il devait avoir au moins 3 semaines avec ses 4 mètres de long. Sa langue a été arrachée. Les autorités l’ont tiré vers le large pour le couler.

Décidément cette année, en même pas deux mois, après les cachalots du Japon, je me retrouve maintenant avec un baleineau mort en Argentine. Je ne vous raconte la tristesse que j’ai ressenti une nouvelle fois.

Par contre, ici, on connait bien la cause et malheureusement chaque année beaucoup de bébés ne survivent pas.

Vous connaitrez les raisons dans notre prochain film.

Ici, on voit bien sûr son dos, des coups de bec qu’il a reçu des mouettes. Du fait qu’ils n’ont pas encore suffisamment de graisse, les blessures atteignent leur chair. Les jeunes sont stressés et n’arrivent plus s’alimenter correctement.

Quant aux orques, ce n’est pas pour rien qu’elles sont classées prédateur numéro un de la chaîne alimentaire. J’ai réussi à en filmer jusqu’à 5 sous l’eau. La dernière fois que j’en avais filmé, c’était en Nouvelle-Zélande pour le film Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. Ils ont réagi envers moi exactement de la même manière. C’était incroyable.

Faut-il les blâmer pour leurs actions? Ce n’est pas à nous de décider. Nous devons laisser faire la nature. Après avoir passé 3 semaines en Argentine, notre tournage se termine. Nous avons fini en beauté avec notre membre d’honneur Diego Buñuel et son équipe. Ce sera une très belle émission que vous découvrirez début 2026.

Avec notre association Un Océan de Vie de René Heuzey, nous avons pris des photos et vidéos qui aideront les scientifiques sur place.

Cette année, c’est un nouveau record. Plus de 2000 baleines franches ont été comptabilisées et la saison n’est pas encore terminée.

 

Notre tournage est soumis avec des autorisations spéciales du gouvernement argentin et la logistique de la compagnie Bottazzi. Merci à eux. »

Costa Rica Juillet 2025

 

Notre programme des sciences participatives avec Marine Conservations Expédition du biologiste, le docteur Randall Arauz et son fils Daniel au Costa Rica nous a permis de vivre de très beaux moments.

Tous les membres de l’association ont activement participé, en les aidant à recenser et identifier les tortues vertes et olivâtres dont 3 nouvelles et ils ont aussi pratiqué 14 biopsies sur les requins, pointes blanches et raies aigles.

Nous sommes très contents d’avoir pu les aider en mer en les invitant tous les jours à bord.

Pour Un Océan De Vie une nouvelle aventure commence dans ce magnifique pays qui fait beaucoup pour l’environnement, aussi bien à terre qu’en mer. Les gens sont adorables. Les plongées sont riches en diversité, on voit des requins et des tortues tous les jours dans une eau à 29°, pas mal.

Imaginez-vous sous une pluie de poissons, être accepté dans leur banc, puis faire un face-à-face, avec des requins pointes blanches, posés tranquillement sur le sable et croiser des tortues à chaque plongée. Ici les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Mon frère Jean-Jacques Heuzey a réussi avec l’aide de Randall à retirer un hameçon de la gueule d’une petite raie ronde léopard. Il fallait le faire, car ce n’était pas facile d’enlever l’hameçon sans lui faire mal. Perso, je ne l’avais jamais fait. Trop fort Fréro bravo.

Ensuite, nous avons eu la chance d’entendre le chant d’une baleine à bosse proche de notre groupe. Nous sentions les vibrations dans notre corps, mais nous ne l’avons pas vu. Voici le résultat sur les 2 semaines :

8 tortues recensées dont 4 déjà identifiées. Une des nouvelles va s’appeler JJ.

39 biopsies réalisées sur des requins pointes blanches et des raies aigles. 

Merci à tous les participants de notre programme des sciences participatives. Nous avons appris beaucoup de choses, même en soirée… Merci à Jean-Jacques Heuzey, Julie Mestre, Gilles Mignard, Virginie Suret, Jean-Christophe Rey-Robert, Frédéric Tordjmann Eric Mauranes pour votre participation

Je remercie tous les adhérents qui ont fait un travail remarquable. Merci aussi à Celine de Rich Coast Diving

pour la logistique plongée.

Un grand merci aussi Qwetch pour leur soutien sur nos programmes de Un Océan de Vie de René Heuzey

Nous venons de réaliser un nouveau petit geste pour une grande Cause.

Japon Juillet / Aout 2025

 

 

 

 

 

 

 

René Heuzey s’est rendu en famille au Japon pour plonger du côté de Tateyama. Le voyage n’a pas été de tout repos. Tsunami, échouages de cachalots, plongée avec les requins, exposition d’Osaka et concert, les 3 semaines ont été riches en émotions. Extraits du carnet de voyages de René.

« Nous avons commencé par plonger avec les requins chiens. On s’est régalé.

Puis malheureusement, nous avons vu 4 cachalots mâles morts sur une plage de Tateyama. C’était horrible de ne rien pouvoir faire pour les sauver, car nous étions en alerte Tsunami.Nous sommes sur la plage de Tateyama au Japon et quatre Cachalots se sont échoués. Le pire, c’est qu’on ne peut rien faire, il y en a un qui est à l’agonie. Il y a eu un tsunami, pas loin d’ici, les gens pensent que ça vient de là, mais à mon avis, il y a dû y avoir autre chose, j’ai reconnu deux mâles qui ont entre sept et huit ans et pour les deux autres il y a trop d’eau pour que je puisse aller les voir. Je suis très triste pour ces animaux.

L’un d’un d’entre eux était encore agonisant. Et lorsque nous avions échangé nos regards, j’avais ressenti une très forte émotion.
Le lendemain, nous sommes retournés les voir. Et beaucoup de choses avaient changé. Le mâle saignait un peu de partout à cause des frottements du sable et des vagues.
J’ai longuement posé mes mains sur son corps, et j’ai senti une sorte de chaleur et des vibrations, qui envahissaient tout mon corps. Les mêmes vibrations, que lorsque les cachalots me scannent sous l’eau, on aurait dit que les sons passaient à travers ma cage thoracique.
Nous sommes restés plus d’une heure avec eux et avant de repartir, je suis allé retourner le voir une dernière fois.
Je suis en train de mener mon enquête avec mes amis japonais. Je peux vous certifier que le tsunami n’a rien à voir avec l’échouage de ces quatre cachalots. J’ai déjà ma petite idée, mais j’attends d’avoir des confirmations. Affaire à suivre…. 

D’après mes sources, il y a au Japon au moins 3 spots où résident des familles de cachalots, un peu comme à Maurice ou à la Dominique.
Un au nord à Hokkaido, un sur l’île de Amami dans le sud, le dernier à l’île de Ogasawara dans le sud est.
Vers Tateyama, il n’y a aucune famille de cachalots. Ce qui veut dire qu’ils étaient de passage, peut être pour rejoindre une des familles, comme on le voit avec les cachalots de Maurice, qui partent de temps en temps à Rodrigues et à la Réunion, puis qui retournent à Maurice.
Des japonais me disent qu’il y a des navires militaires qui patrouillent au large à cause de la tension avec La Corée, la Chine et les Américains qui sont aussi dans le secteur.
Seules les analyses et les Biopsies pourront nous dire comment ils sont morts.
Avec mon fils Baptiste, nous avons pris des photos et vidéos très difficiles à regarder, mais que nous mettons à disposition des autorités compétentes et scientifiques.
Une vingtaine de scientifiques japonais sont venus faire des prélèvements et ont ouvert les estomacs de chaque cachalot. Ils ont également récupéré quelques dents, toujours pour faire des analyses. Il s’agit bien de 4 mâles, pas de femelle. Nous allons essayer de récupérer les résultats, j’attends de recevoir la procédure officielle.
Ils vont être enterrés. J’ai appris par ailleurs que malheureusement ce n’est pas la première fois qu’il y a des échouages de mammifères marins dans la région.
Il faut vraiment se poser la question pourquoi depuis seulement quelques années, il y a tant d’échouages.
Maintenant que les médias japonais se sont aussi mis sur l’affaire. J’espère que nous aurons prochainement les réponses et surtout les véritables réponses sur les causes exactes du décès de ces quatre pauvres malheureux cachalots.
Je remercie mon fils Baptiste qui a bien assuré vu les circonstances. Merci aussi à Yukimi Yamamoto-Heuzey qui nous permet de garder les relations et qui nous récupère toutes les infos au fur et à mesure. Merci aussi à nos amis japonais dont Daichi Shimada qui nous aident et qui sont autant tristes et choqués que nous. Sans eux nous n’aurions jamais rien su.
Nous avons terminé notre séjour à l’Expo universelle d’Osaka. Ici, il y a beaucoup de choses qui vont enfin nous permettre de moins polluer et surtout recycler. Les Japonais ont inventé un plastique qui se dégrade très rapidement et ils recyclent le plastique actuel. D’ailleurs, beaucoup de matériaux qui ont servi à monter cette exposition sont fabriqués avec du plastique recyclé comme des stands. Tables, chaises, murs, sol, etc.
C’est dommage qu’il n’y ait qu’un seul petit pavillon qui parle des océans, comme quoi, il reste encore beaucoup de choses à faire pour Dame Nature.
Avec Yukimi nous avons fait 2 cinés conférences. C’était complet et les gens ont adoré les chants de Yukimi sur nos clips vidéos. Ils ont appris beaucoup de choses sur les baleines et le cachalots. Nous recevons pratiquement tous les jours des mots de remerciement. Nous avons bien sûr parlé de notre association Un Océan de Vie de René Heuzey c’était aussi le but de notre séjour. »