L’association

Le concept

Le constat de départ

Le projet « Un océan de vie » est né d’un constat simple : tous les ans, ce sont 6 à 7 millions de tonnes de déchets qui sont déversés dans les océans. Nous en sommes tous responsables et nous pouvons agir chacun à notre niveau pour lutter contre cette pollution marine.

Un projet éco-citoyen, au quotidien

Aux 4 coins du monde, nous sommes plusieurs millions de personnes – jeunes et moins jeunes, travailleurs, navigateurs, nageurs, plongeurs ou usagers-vacanciers -, à profiter des bienfaits de la mer.

Si chaque personne, pendant sa promenade en mer, en rivière ou sur un lac, rencontre un déchet, le ramasse ou le remonte à la surface, imaginez les tonnes de détritus que nous pourrions sortir de l’eau et qui seraient recyclés. Tout ceci sans que les gens ne se privent de leur loisir car, sans obligation aucune, ce geste deviendrait juste un amusement, voire un réflexe. Chacun deviendrait ainsi un écovolontaire.

L’accent sera spécialement mis sur la mobilisation d’adultes responsables pour que ce défi serve d’exemple et permette d’éduquer les générations futures.

Pourquoi agir ?

Un problème d’ampleur internationale

La pollution des océans, et plus particulièrement celle des eaux côtières, est due aux activités terrestres aussi bien que marines. Les amalgames de déchets formés par les cinq gyres océaniques représentent des surfaces de la taille d’un pays comme les Pays-Bas et ce jusqu’à trente mètres de profondeurs.

Selon un récent rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les plastiques – notamment les sacs et les bouteilles – représentent plus de 80 % des déchets dans plusieurs mers régionales. Un sac plastique peut faire des milliers de kilomètres pour s’échouer dans l’océan, où il mettra des années à se décomposer en fines particules extrêmement dangereuses pour la vie marine.

Tout ce qui est jeté par l’homme dans la nature finit obligatoirement un jour, sous une forme ou une autre, dans la mer charrié par les cours d’eau, les rivières et les vents.

Un projet pour notre bien à tous

Les océans couvrent 70 % de la planète et produisent plus de 50 % de son oxygène et de sa nourriture. Leur équilibre et leur propreté sont indispensables à la survie de la Terre, donc à la nôtre. Si les océans meurent, nous mourrons. Nous pouvons changer cela car nous avons les moyens d’agir tous les jours, toute l’année. Ramasser, rien qu’un déchet, est un petit geste pour une grande cause.

Comment agit ?

Concrètement…

Chaque volontaire sera muni d’un petit sac-filet bleu mis à disposition dans des lieux publics ou privés, clubs ou magasins participant à l’opération et ciblés par un macaron. Il pourra le glisser dans son gilet, sous sa combinaison, le fixer sur son kayak, ou son embarcation.

De retour, chaque éco-volontaire pourra jeter les déchets récoltés dans les poubelles d’apport volontaire en choisissant le conteneur en fonction de la nature du déchet. Les détritus seront ensuite réintégrés dans un circuit de recyclage.

Tous les objets ramassés seront répertoriés sur une feuille d’identification et d’observation. Ces informations rentreront dans une base de données qui a été créée à cet effet sur notre site internet, afin de dresser une cartographie du monde. Nous pourrons localiser quelles sont les zones les plus polluées.

Un projet fun et participatif

Chacun pourra publier ses photos et vidéos sur les réseaux sociaux. Des défis réguliers peuvent être organisés : objet le plus insolite récupéré dans l’eau, objet le plus lourd, plus beau sauvetage d’animal marin, etc.

Cela permet de sensibiliser et d’impliquer d’une façon ludique tous les participants.

Nous avons besoin de vous !

Nous sommes à la recherche du soutien :

  • des collectivités locales qui voudraient s’associer et participer à cette opération en mettant les poubelles et les moyens à disposition ;
  • des organismes, sponsors, fabricants et enseignes commerciales voulant nous soutenir et pouvant fournir les sacs en filet bleu ainsi que l’affichage concernant l’opération et sa publicité avec, en contrepartie, le marquage à leur effigie.

À ce jour nous avons déjà été contactés par d’autres pays (Italie, Nouvelle-Zélande, Honduras, Maroc, ainsi que le département de la Guadeloupe) désirant s’associer et participer à ce programme, à la fois simple et hors du commun.

Associés à Longitude 181, à Earthforce Fight Squad/Guerriers Pacifistes ainsi qu’à d’autres associations engagées, nous unissons nos forces pour ensemble mener à bien cette opération. Toutes les initiatives et volontés sont les bienvenues.

À l’origine du projet

Le projet « Un océan de vie » a été imaginé par René Heuzey, fameux chef opérateur/ réalisateur, spécialiste des prises de vues sous-marines.

Il a à son actif une centaine d’émissions TV, de reportages et de films dont parmi les plus connus : ThalassaUshuaïa nature, le film Océans de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud et Planète Océan de Yann Arthus Bertrand. Ses images ont fait le tour du monde.

À force de plonger dans toutes les eaux de la planète pour le compte de sa société de production audiovisuelle Label Bleu Production, il ne peut que se joindre au constat fait par tous les acteurs du monde bleu : les fonds des rivières, des lacs et des mers nécessitent plus que jamais toute notre attention. C’est pourquoi il a décidé d’agir en lançant le projet « Un océan de vie ».

Témoignage de René Heuzey

« Je parcours avec ma caméra sousmarine presque toutes les mers du globe depuis plus de 25 ans. Je tourne et réalise des films pour différentes chaînes de télévisons françaises et étrangères. Toutes ces années durant, j’ai pu constater des dégradations dans certains endroits, mais aussi quelques rares améliorations dans d’autres.

Fort heureusement, il y a beaucoup de volontaires dans les associations qui organisent des campagnes de sensibilisation et de nettoyage en bordure des côtes. Ce sont des très bonnes initiatives, mais qui ne mobilisent les gens qu’une à deux fois par an.

Personnellement, à chaque fois que je plonge et que je trouve des petits déchets comme des sacs en plastique ou des bouteilles, je les remonte et je vais les jeter dans la première poubelle en vue. Il m’est même arrivé de sauver des poissons ou des petits animaux et gorgones qui s’étaient trouvés prisonniers dans des bouts de filet accrochés sur les rochers. Les tortues confondent parfois les sacs en plastique avec les méduses qui sont leur alimentation principale. Elles meurent ainsi d’occlusions intestinales. Les estomacs des mammifères et oiseaux marins sont remplis d’objets indigestes ! »